Scandale : des enfants en pleurs après la rupture des cartes Pokémon

Scènes de bousculade, enfants en larmes, rayons vides : la folie des cartes Pokémon vient de franchir un cap alarmant. Des parents excédés interpellent McDonald’s tandis que des cambriolages se multiplient pour mettre la main sur ces précieuses pochettes. Le phénomène interroge jusqu’aux enseignes comme MediaMarkt, Leclerc ou Carrefour, forcées de revoir leurs protocoles de sécurité.
Cartes Pokémon : ruptures de stock et tensions dès l’aube
Vendredi 17 janvier, au lever des rideaux métalliques, plusieurs Carrefour et Auchan sont déjà pris d’assaut. Dix minutes plus tard, les présentoirs sont vides ; certains acheteurs filment la scène pour la poster sur TikTok. Devant un McDonald’s parisien, des enfants quittent le comptoir en pleurs : le personnel annonce la fin du lot exclusif distribué dans les Happy Meal.
McDonald’s cède sous la pression médiatique
Après un week-end chaotique, la chaîne suspend la campagne marketing en expliquant « prioriser l’expérience familiale ». Sur Twitter, le hashtag #HonteMcDo dépasse le million de vues en 24 heures, poussant The Pokémon Company à rappeler que la distribution devait rester « ludique et équitable ». Nintendo n’a, pour l’instant, pas commenté.
Des rayons sécurisés dans la grande distribution
Leclerc de Villeneuve-d’Ascq limite désormais à un paquet par client, en exigeant le ticket de caisse pour toute revente interne. MediaMarkt Anvers teste un coffre vitré associé à un QR code nominatif. « Ces mesures apaisent les files d’attente et réduisent les tensions », constate un manager formé par Bandai, partenaire logistique.
Vols nocturnes : l’exemple glaçant de Rouen
Dans la nuit du 18 janvier, quatre mineurs et un jeune adulte fracturent une vitrine rue des Bonnetiers. L’alarme déclenche l’intervention rapide des forces de l’ordre, qui retrouvent plusieurs pochettes dissimulées sous un blouson ensanglanté. Selon la police, le préjudice matériel dépasse le montant des cartes ; la vitre devra être changée d’urgence.
Pourquoi ces larcins se multiplient-ils ?
L’expert Franck Mathais rappelle que Wizards of the Coast imprime quatre nouvelles extensions par an, en quantités limitées pour maintenir la demande. Sur Leboncoin, un coffret vendu 7 € en rayon grimpe à 35 € le soir même. Cette marge fulgurante motive des actes délictueux chez des adolescents, parfois séduits par des influenceurs peu scrupuleux.
Spéculation et culture pop : un cocktail hautement inflammable
Depuis la vente record d’un Pikachu Illustrator à 4,8 millions d’euros achetée par Logan Paul, la carte devient un actif spéculatif comparable à l’or numérique. L’essor des enchères en ligne, soutenu par Hasbro et Bandai pour d’autres licences, crée un marché parallèle où la rareté artificielle est reine. Résultat : files d’attente, pénuries, puis frustration.
Des réponses graduées pour protéger les familles
Afin de restaurer un climat serein, Auchan teste la vente différée : réservation en ligne, retrait différé de 24 heures, limite d’une commande par foyer. The Pokémon Company envisage, elle, un tirage supplémentaire dès février pour neutraliser la spéculation. « Un désaccord n’est pas un conflit : c’est une occasion de mieux se comprendre », rappelle un responsable RH du secteur jouet.
Reste une question clé : l’industrie tiendra-t-elle ses promesses d’équité sans altérer l’attrait de la collection ? Les prochains lancements signés Bandai ou Hasbro offriront rapidement un verdict !

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.
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