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L’épisode Pokémon censuré dans plusieurs pays, voici pourquoi

Par Aurore , le 19 septembre 2025 à 00:44 - 4 minutes de lecture
découvrez pourquoi un épisode de pokémon a été censuré dans plusieurs pays. explications sur les raisons de cette décision et son impact auprès des fans de la célèbre série animée.

Plusieurs épisodes de Pokémon demeurent invisibles hors d’Asie ! Au cœur de la controverse, l’« Épisode Éclair » a déclenché un Seizure Incident historique, poussant les diffuseurs à dégainer la censure. Retour sur ces coupures qui intriguent encore les fans en 2025.

Polémique mondiale autour de l’Épisode Éclair de Pokémon

Diffusé en 1997 sur TV Tokyo, « Electric Soldier Porygon » a vu ses stroboscopes rouges et bleus provoquer des crises épileptiques chez plus de 700 enfants japonais ; la presse baptise l’affaire « Pokémon Shock ». Nintendo et Game Freak ordonnent aussitôt une pause de quatre mois, craignant l’effondrement d’une licence naissante. Même en 2025, aucune plateforme légale n’a remis l’épisode en ligne ; la blessure collective reste vive.

Le choix de bannir l’épisode à l’échelle planétaire tient à deux impératifs : la santé publique et l’image. Les autorités audiovisuelles américaines, françaises et australiennes ont jugé les risques supérieurs à la valeur patrimoniale. Les aficionados répliquent que la technologie d’affichage a changé, mais les chaînes ne veulent pas rouvrir la boîte de Pandore.

Des flashs qui ont failli torpiller la licence

Le créateur Satoshi Tajiri, lui-même atteint de synesthésie, a toujours voulu un anime sensoriel. L’accident révèle la frontière entre créativité et danger. En interne, les animateurs de OLM adoptent dès 1998 un code couleur restrictif ; fini les clignotements à plus de trois hertz ! Une charte reprise depuis par Netflix et Disney+, preuve que la catastrophe a forgé les standards modernes.

Ironie : le Pokémon mis en cause — Porygon — disparaît presque totalement de l’Anime. Pikachu, pourtant responsable du coup d’éclair incriminé, reste la mascotte adulée. Les studios préfèrent sacrifier un Pokémon numérique plutôt que la tête d’affiche jaune ; la logique marketing l’emporte, une fois encore.

Censure récurrente : quand l’Anime heurte l’actualité

Loin d’être isolé, ce bannissement inaugure une série de coupes. « Tentacool & Tentacruel » est retiré après le 11 septembre 2001 : la vision d’un gratte-ciel transpercé par des tentacules rappelle trop les tours new-yorkaises. En 2005, l’ouragan Katrina relance la frilosité éditoriale et l’épisode disparaît des rediffusions américaines.

En 2011, le double arc « Team Rocket vs Team Plasma » est reporté indéfiniment à cause du séisme de Tōhoku. Les ondes sismiques animées semblaient indécentes alors que le pays comptait ses blessés. Le public occidental n’en verra jamais la couleur, créant un gouffre narratif que seuls les fansubs tentent de combler.

« Beauty and the Beach » ou la ligne rouge de la bienséance

Autre cas emblématique : James en bikini et poitrine gonflable dans « Beauty and the Beach ». La blague transgressive est coupée dès 1998 aux États-Unis, puis revisitée en France via un remontage de 18 minutes. Les défenseurs de la version intégrale crient à la pruderie ; les régulateurs invoquent la protection des plus jeunes.

Depuis, tout scénario mettant en scène le corps ou la sexualité subit une double relecture, interne puis légale. Résultat : les épisodes d’Anime récents, notamment « Satoshi and Passimian » (2018), sont bannis aux USA pour un simple visage maquillé jugé assimilable au blackface. La vigilance atteint parfois l’absurde, mais les chaînes préfèrent l’excès à la polémique.

Les enjeux de 2025 pour Nintendo et TV Tokyo

Avec 1 115 épisodes produits, la série reste un colosse économique. Les accords de streaming signés en 2025 entre Nintendo, TV Tokyo et Prime Video prévoient une clause rigoureuse : aucun contenu controversé ne pourra être restauré sans validation médicale et sociétale. Qui osera tester ce garde-fou ?

Pourtant, la demande patrimoniale grandit. Les archives universitaires de Kyoto plaident pour une mise à disposition contrôlée, dotée d’avertissements et d’analyses contextuelles. Un parcours pédagogique qui transformerait les épisodes bannis en objets d’étude plutôt qu’en reliques taboues.

Si la franchise veut durer encore vingt ans, elle devra concilier mémoire et responsabilité. La balle est dans le camp des détenteurs de droits ; la communauté, elle, n’a jamais cessé de réclamer la version complète de son enfance perdue.

aurore lavaud

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.

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