Warhammer : une figurine à 15€ aujourd’hui vaut 5 000€, la cote affole les collectionneurs

En l’espace de vingt ans, une simple figurine vendue 15 € s’arrache aujourd’hui à 5 000 € ! La communauté Warhammer, déjà passionnée, voit sa propre bourse tourner à la bourse d’art. Entre enchères frénétiques et ruptures éclair, le marché secondaire vit une effervescence sans précédent.
La figurine Warhammer à 5 000 € : genèse d’un phénomène spéculatif
La star du moment ? Un Space Marine moulé par Citadel en 2004, retiré du catalogue Games Workshop après seulement trois mois. Son tirage confidentiel et son état “mint” suffisent aujourd’hui à déclencher des surenchères électriques, dignes des ventes d’art moderne.
Le même schéma se répète : séries limitées Forge World, coffrets Bandai (édition spéciale Warhammer) ou collaborations JoyToy se muent en reliques dès l’annonce de la rupture de stock. L’émotion prime sur la raison : tout collectionneur veut la pièce qui manque à sa légion.
Rareté organisée et nostalgie, duo explosif pour les collectionneurs Warhammer
Games Workshop orchestre sciemment la rareté : sorties éclair, “Made to Order” chronométrés, puis silence radio. Lorsqu’un vétéran retrouve, dans son grenier, un blister scellé “Horus Heresy” daté de 2002, la nostalgie agit comme un catalyseur et propulse la cote. Les pages jaunies de White Dwarf servent alors de certificat d’authenticité.
Marché secondaire Warhammer : flambée des prix et nouvelles stratégies
Groupes Facebook privés, salons Discord, enchères eBay : la circulation d’un simple Space Wolves “Arjac Rockfist” scellé peut tripler de valeur en une nuit. La boutique “Relic Wargame” confirme une hausse de 37 % des demandes de rachat depuis janvier 2025, portée par les lignes Age of Sigmar et Black Library.
Les vendeurs aguerris photographient le blister sous tous les angles, certificat Forge World en prime, puis fixent un prix d’ancrage élevé pour créer l’urgence. Les acheteurs, eux, utilisent des bots de sniping afin de coiffer la concurrence dans les trois dernières secondes d’enchère !
Risques et bonnes pratiques pour acheter une figurine Warhammer d’occasion
La contrefaçon prospère : résines mal dégazées, copies 3D grossières ou reconditionnement de grappes éparses. Pour éviter la déconvenue, mieux vaut exiger le ticket d’origine ou un numéro de tirage Forge World. Un contrôle du poids exact de la pièce, précisé par Games Workshop, reste un bon garde-fou.
Autre réflexe salutaire : comparer la teinte de la grappe grise. Les recasts présentent souvent un gris plus mat que celui des productions officielles Citadel. Enfin, consulter un archiviste White Dwarf permet de vérifier l’existence du moule avant de dégainer son portefeuille.
Quand Games Workshop capitalise sur la spéculation sans l’avouer
Officiellement, la société déplore cette inflation sauvage. Officieusement, chaque vague “Patrouille” – Imperial Fists, Salamanders ou Leagues of Votann – part encore plus vite lorsqu’une rumeur de tirage limité circule. Résultat : le chiffre d’affaires grimpe, tandis que les collectionneurs alimentent l’incendie en précommandant deux boîtes pour en financer une troisième.
Les filiales Black Library et Forge World surfent aussi sur la vague : un roman hors-série numéroté, un dreadnought en résine premium, et la machine repart. Même la revue White Dwarf #516, à 9 €, se retrouve déjà listée à 25 € sur Leboncoin. L’écosystème s’auto-alimente, transformant chaque sortie en mini évènement boursier.
Collectionner ou investir ? La frontière s’efface
Au-delà du gain potentiel, la chasse procure une montée d’adrénaline unique. Certains acquéreurs encadrent leur trésor, d’autres l’alignent sur un champ de bataille Horus Heresy, quitte à perdre la cote “scellé”. Finalement, c’est la passion qui décide ; l’argent ne fait qu’accélérer la cadence.
L’histoire retiendra peut-être l’année 2025 comme l’âge d’or de la spéculation Warhammer. Mais pour chaque figurine devenue lingot, des milliers d’autres continuent de mener la guerre, pinceaux en main, au service du simple plaisir de jouer.

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.
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