Figurines Warhammer : ces modèles interdits de vente font grimper les prix à des records

Des figurines frappées d’interdiction changent de main à plus de 4 000 € l’unité. Les collectionneurs de Warhammer s’arrachent ces pièces devenues mythiques en quelques semaines. La spéculation atteint une ampleur inédite !

Record absolu : quand l’arrêt de vente propulse la cote

En avril 2025, Games Workshop a retiré cinq références de la gamme Forge World après un litige de licence. Dans les vingt-quatre heures, leur valeur a doublé sur eBay. Trois jours plus tard, un Thunderhawk en résine scellé a été adjugé 4 320 € à Londres, pulvérisant le précédent record détenu par un Space Marine en métal pré-Citadel.

Pourquoi Games Workshop retire certains modèles

La firme protège jalousement sa propriété intellectuelle. Lorsqu’un moule devient obsolète ou que la demande légale évolue, le retrait est immédiat. Les amateurs connaissent le refrain : plus un modèle est inaccessible, plus son aura grandit.

La communication de Games Workshop reste laconique, nourrissant rumeurs et fantasmes. Les librairies de Black Library en ont même fait un argument narratif, liant l’extinction d’un kit à des événements majeurs de l’Imperium.

Le marché secondaire en ébullition

Paris, Berlin, Tokyo : les bourses du hobby bruissent des mêmes chiffres stratosphériques. Sur Discord, certains revendeurs proposent des enchères “flash” de quinze minutes, copiées sur le trading haute fréquence. Ce rythme effréné rappelle la frénésie qui entoura les premières exclusivités Bandai Gundam.

Collectionneurs contre spéculateurs : une joute silencieuse

Le passionné veut peindre et jouer. Le spéculateur cherche le gain fulgurant. Les deux s’affrontent sur des plates-formes désormais surveillées par des algorithmes repérant les hausses abusives, un procédé inspiré du partenaire technologique Gale Force Nine.

Cette tension n’est pas neuve. Dans les années 2010, CoolMiniOrNot avait déjà vu certains de ses héros Kickstarter franchir les 1 000 €. Warhammer ne fait que rééditer ce scénario, mais à une échelle cosmique.

Débusquer les perles rares en 2025 : méthode éclair

Premier réflexe : surveiller les annonces officielles. Lorsqu’un retrait se profile, le temps presse. Ensuite, privilégier les réseaux locaux plutôt que les grandes ventes publiques ; la rareté y reste souvent méconnue.

Le rôle des partenaires licenciés

Des marques comme Knight Models, IDW Games ou Funko observent avec intérêt ces flambées tarifaires. Si un dérivé est prévu, la valeur du kit originel grimpe encore, par effet d’annonce. À l’inverse, une réédition signée Citadel peut pacifier les prix : l’exemple du Dreadnought Contemptor relancé en plastique en 2023 reste emblématique.

Pour l’heure, aucune réimpression n’est confirmée pour les cinq pièces bannies, d’où l’actuel climat d’avidité. Le moindre indice, même minime, déclenche des débats enflammés sur Reddit ; preuve que la communauté guette le signal qui fera basculer le marché.

Demain, un hobby toujours plus exclusif ?

L’univers grimdark de Warhammer 40 000 s’est bâti sur la pénurie : l’Empereur trône, immobile, tandis que ses armées manquent de ressources. Le hobby reflète ce récit ; la rareté nourrit la légende. Un collectionneur parisien résume : “Quand un kit disparaît, c’est comme un Primarque perdu qui refait surface : tout le monde veut l’apercevoir”.

Entre passion et spéculation, un équilibre à trouver

Games Workshop devra décider jusqu’où laisser flamber les enchères avant d’intervenir. Trop d’inaccessibilité pourrait décourager les nouveaux joueurs. Mais une réédition massive tuerait le frisson de la chasse.

L’histoire montre que l’entreprise ménage souvent la chèvre et le chou : une relance partielle, un matériau différent, un emballage exclusif. Cette stratégie maintient la flamme sans trahir les vétérans.

En attendant, les records tombent les uns après les autres. Qui misera sur la prochaine étoile filante du hobby ?

Aurore

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.